Le stress au travail

Le stress au travail

La question du rapport entre le travail et la santé psychique est ancienne. Le stress au travail et a été étudiée par des courants divers de la sociologie et de la psychologie.

Introduction et définition.

Selon un sondage IPSOS en date du 7 avril 2016, 30% des Français sont confrontés au stress au travail, en notant que les femmes y sont plus exposées que les hommes avec un pourcentage s’élevant à 41% contre 37% pour les hommes. La définition du stress et la terminologie qui renvoie aux dangers psychosociaux ont changé au fil des années. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), « le stress est la réponse physique et émotionnelle nocive causée par un déséquilibre entre les exigences perçues et les capacités et ressources perçues des individus pour faire face à ces exigences. » Il est déterminé par trois facteurs : l’organisation du travail, la conception du travail et les relations de travail.

Les travaux sur le stress au travail se sont principalement orientés sur le lien possible entre l’environnement de travail et les risques d’atteinte à la santé physique et mentale. Ces travaux ont permis de déterminer clairement les facteurs de souffrance au travail. C’est à partir de trois axes de recherche, physiologique, psychologique et social, que les travaux sur le stress au travail se sont constitués en y puisant leurs modèles théoriques et méthodologiques. 

Conceptions physiologiques du stress.

Les premières recherches sur le stress considèrent celui-ci comme un stimulus qui entraîne une manifestation. Cannon (1932) et Meyer (1930), considèrent que les événements stressants entraînent des réactions physiologiques de protection pouvant provoquer des désordres psychologiques. Pour Selye (1956), le stress correspond à des manifestations organiques non spécifiques en réponse à une agression physique. Pour cet auteur, quel que soit l’agent agressif, les réponses non spécifiques sont stéréotypées, toujours les mêmes quel que soit le sujet qui subit l’agression. Son modèle théorique, le « Syndrome Général d’Adaptation » (SGA) postule qu’à la suite d’un stress, l’organisme a pour objectif de rétablir l’homéostasie.

Ces conceptions physiologiques reposent sur un schéma stimulus-réponse elles ne prennent pas en compte les variations interindividuelles. L’individu est considéré passif, ces conceptions n’intègrent pas de composantes psychologiques ni d’évaluation subjective des situations environnementales.

Approche psychologique du stress.

Modèle de Karasek.

Inspiré de cette conception physiologique, l’approche psychologique du stress tente d’identifier une série de facteurs de risques ou de causes des problèmes de santé psychique au travail. Karasek (1979), propose un modèle causaliste qui définit le stress au travail à travers deux facteurs organisationnels : les demandes psychologiques associées aux contraintes liées à l’exécution de la tâche et la latitude de décision. Selon Karasek, la combinaison d’une forte demande psychologique et d’une faible latitude décisionnelle (Job strain) constitue une situation à risque pour la santé.

Modèle de Siegrist.

Le modèle du déséquilibre efforts/récompenses (Siegrist, 2001), considère que les récompenses que procure le travail permettent de compenser les efforts extrinsèques (contraintes de temps, charge de travail) et intrinsèques (contrôle sur le travail) déployés. Il identifie les conditions de travail pathogènes comme étant celles associant des efforts élevés à de faibles récompenses en termes de salaire, d’estime ou de promotion. Un déséquilibre entre les efforts et les récompenses produit un état de tensions, dont le burn-out est une expression. Le stress au travail est donc appréhendé à travers les caractéristiques du contenu et du contexte de travail et les réactions émotionnelles, comportementales et physiques qu’il produit.

Modèle transactionnel.

Toutefois, les modèles de Karasek et de Siegrist ont montré leurs limites dans la compréhension et la prédiction du stress au travail et de ses répercussions sur la santé (Rolland, 1999). Le modèle explicatif du stress, dit modèle transactionnel (Lazarus & Folkman, 1984 ; Lazarus, 1999), ne définit plus le stress comme un simple stimulus pouvant être corrélé avec des indicateurs de santé. Dans cette conception, le stress psychologique est le produit d’une transaction entre l’individu et l’environnement, qui est évaluée comme dépassant les ressources et menaçant le bien-être de l’individu. Les individus ne sont pas passifs face aux agressions de l’environnement, ils évaluent et donnent du sens aux situations auxquelles ils sont confrontés.

Domaine des sciences sociales.

Dans le domaine des sciences sociales, les chercheurs s’intéressent aux facteurs sociaux ou psychosociaux pouvant protéger ou altérer la santé humaine et portent principalement leur attention sur le rôle du soutien social qui s’exprime par une aide matérielle, affective ou par des réseaux de relations (Bozzini et Tessier, 1985).

Ma pratique s’inscrit dans le respect du code de déontologie des psychologues.

Psychologue du travail Toulouse (31)

Marek CHELMINSKI Consultant 

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